le syndrôme du trouble autistique
« Au lieu de leur apprendre à parler
Peut être devrions nous apprendre à nous taire. » / F.Deligny.
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Avoir déjà été tellement dans la lune… jusqu’à ne plus entendre, jusqu’à ne plus voir. Avoir été timide, jusqu’à devoir apprendre à communiquer avec les autres et contrôler certain de ses comportements. Éclairer une période confuse, celle de l’enfance, c’est ce qui m’a poussé à effectuer ce travail pendant deux ans.
L’Institut Médico Éducatif Joseph Desbrosses m’a ouvert ses portes afin que je puisse rencontrer les enfants et leurs mondes. Également, j’ai participé aux activité de l’association ALEPA à Poitiers, qui propose aux enfants et aux adolescents des activités adaptées au « monde ordinaire ». Enfin, moi-même entourée d’adultes Asperger sachant parler de leur autisme, j’ai pu expérimenter différentes formes sonores (interviews, adaptation, lectures, etc), pour tenter de dégager certaines logiques propres à l’autisme.
« J’ai un système auditif qui fonctionne comme un amplificateur au maximum de sa puissance. Mes oreilles se comportent comme un microphone qui ramasse et amplifie le son. J’ai deux choix : je poursuis l’écoute et me laisse envahir par un déluge de sons, ou je me coupe de la source des sons. Ma mère me disait que j’agissais comme une sourde. Mais les examens d’audition indiquait que mon ouïe était normale. Je ne peux pas moduler les stimuli auditifs qui m’arrivent. Alors j’ai découvert que je pouvais me fermer à ces sons douloureux en inventant un comportement autistique, rythmique et stéréotypé. Parfois je
rêvassais. »
Temple Grandin.My Experiences with Visual Thinking Sensory Problems and Communications Difficulties.
Ces travaux ont été effectués dans le cadre des études de Master2 DOCUMENTAIRE DE CREATION au CRÉDOC d’Agoulême (Univ. de Poitiers).
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Dans l’institut, les micros se baladent, presque silencieux, captant les manières de s’exprimer des enfants, surtout quand ils n’ont pas l’usage de la parole: stéréotypies, écholalies, bruits des corps, etc.
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Premier entretien avec une orthophoniste travaillant avec des enfants autistes, nous faisant part de ses connaissances acquises grâce à l’expérience mais aussi grâce à la remise en question perpétuelle de celles-ci.
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Charlie.
Au début il ne me voyait pas. enfin c’est ce que je croyais. Un jour il m’a offert une cuillère de son yaourt au chocolat, avant de se rassoir et retourner là où je n’aurais jamais accès: quelque part… Je suis restée tout près cette journée là, essayant de saisir ses absences…
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» Il y aura trois portées par mélodie: à la fois la portée ordinaire, et puis la portée avec les pictos (des étiquettes de couleurs), et la partition avec le numéro des touches. ».
Manuel, bénévole à l’Alepa adapte des activités de la vie quotidienne pour les rendre accessible aux personnes avec autismes qui ont besoin de pictogrammes pour apprendre à communiquer et… à jouer de la musique.
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Adaptation radiophonique d’un extrait de l’Enfant bleu d’Henri Bauchau.
« Les chemins de la création et ceux de la vie quotidienne sont semés d’incertitudes et d’échecs, mais dans ses « dictées d’angoisse », Orion parvient à s’ouvrir à la parole et à mettre en mots ce qui le hante. Au fil des années et suivant des voies inusitées, l’œuvre – l’œuvre intérieure et l’œuvre artistique – apparaît et s’affirme. » _ Résumé Babélio
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8 personnes autistes guidées par Marc Buléon, autour d’un projet théâtral. Réflexion sur l’expression des gestes, des corps, et des voix.
« Avant j’étais aussi quelqu’un d’assez contraint, au niveau de mon corps. [Et en expérimentant avec eux lors de ce projet], je me suis rendu compte, que… qu’un corps malhabile pouvait dire beaucoup de choses. » M. Buléon.